L'écriture de mots : Petite interface entre la segmentation phonologique et la calligraphie cursive

Publié le par Paul Cortès

            Pour aider les élèves de CP en difficulté à structurer le processus de base d'écriture de mots en lettres cursives, voici l'idée d'un petit outil qui peut s'utiliser juste après que l'élève ait effectué la segmentation phonologique d'un mot à écrire, et juste avant qu'il n'utilise son crayon pour effectuer sa transcription sur un cahier . 

Pour rappel, la procédure de transcription peut être altérée (entre autres) par tout ou partie de ces causes :
   - précipitation et manque de rigueur au niveau de la segmentation phonologique (d'abord en syllabes, puis en phonèmes),
   - méconnaissances phono-graphiques (quelle lettre scripte minuscule s'applique à tel phonème ?),
   - méconnaissance des équivalences entres les lettres scriptes et leur écriture cursive (quel tracé cursif correspond à telle lettre scripte minuscule, et comment effectuer son processus de traçage ?),
   - traçage malhabile des lettres cursives sur un cahier (non respect du positionnement des lettres par rapport aux repères que constituent les lignes et interlignes, non respect des procédures conventionnelles de traçages, non respect des "hauteurs", méconnaissance des points de jonction "haut" des lettres qui suivent O, B, V, W ...). 

Des outils et procédures structurantes pour aider à remédier à certaines de toutes ces difficultés ont déjà été présentés sur des pages de ce site.

Voici donc, ci dessous, la série de lettres cursives de base à assembler pour transcrire des mots, juste avant de les écrire sur les lignes d'un cahier; ceci afin de se consacrer exclusivement et pleinement à la calligraphie.
Seules les lettres courantes sont présentes. Deux séries sont nécessaires car il est parfois indispensable de disposer de deux exemplaires d'une même lettre pour composer un mot.

Il s'agit de constituer des petites étiquettes recto-verso présentant une même lettre. Les deux lettres d'une étiquette se différencient par leur tracé de départ différent ; 
-  soit en partant de la ligne 0 (traçage le plus courant),
-  soit en partant juste en dessous de l' interligne +1 (du fait que les lettres qui suivent O, B, V, W les joignent à cette hauteur). 

il suffit donc de découper chaque duo d'une même lettre en suivant les pointillés, puis de le replier et le coller verticalement de façon a constituer une petite étiquette recto verso.
Ce Travail est relativement minutieux, Il ne peut être fait par un enfant. Il est donc préférable d'agrandir la feuille en A3 pour disposer d'étiquettes plus grandes qui se découpent et se collent plus aisément. Et il en est de même lors de la manipulation des étiquettes par les élèves.

Les lettres sont présentées sur un lignage semblable à celui d'un cahier. 
Les points de jonction des lettres apparaissent en jaune.
Chaque lettre voit son tracé présenté par une suite ordonnée de couleurs (rouge-vert-noir), permettant de bien différencier les ruptures de continuité de son tracé. 

Tous ces indicateurs graphiques ont pour but d'aider les élèves à recopier le plus précisément possible sur leur cahier les mots qu'ils ont constitués avec leurs étiquettes.
Tout le travail phono-graphique ayant déjà été effectué en amont, cette procédure a pour but de les décharger de cette tâche mentale afin de les amener à se concentrer sur le traçage des lettres, de façon  à favoriser l'automatisation de certains gestes graphiques et la lisibilité de leur transcription.

Il va de soit que cette procédure ne doit s'utiliser que le temps nécessaire à l'automatisation de son application, tant phonologique que calligraphique. Bien souvent quelques séances d'écriture de quelques mots simples comportant les voyelles et les lettres p, T, R, N, L, S suffisent à faire intégrer la totalité du processus d'écriture (vocalisation du mot, segmentation syllabique, identification ordonnée des phonèmes de chaque syllabe, association de leur graphème, puis écriture du mot.)

Je précise que les procédures de départ des traçage des lettres A, O, D, l'absence des boucles pour les lettres O, R, B, ainsi que la hauteurs accentuée des  lettres T et D, répondent à des options didactiques personnelles de structuration et de lisibilité que j'ai expliquées sur des précédentes pages du site et dans les réponses des "commentaires" qui m'ont été transmis à ce sujet.

 

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